During the round table that have taken place in Rome last year, Marc Mercier wrote a speech where he analyses the history of the Festival Instants Vidéo that he founded in the Nineties. This essay aims to describe the worldwide video-art festivals' situation. The attention is focalized on the difference between visual and video-art, with a specific critique towards the spreading of both electronic and digital art festivals. In a perspective which is artistic and politic at the same time, the experience of organising festivals joins here the statement of a decline of the video-art practice in the western countries.
Au début des années 2000, je fus invité à un séminaire à Athènes pour présenter l’expérience de coopération internationale que je menais depuis 1992 au Maroc et qui a conduit en 1993 à la création du 1er festival d’art vidéo du continent africain à Casablanca (FIAV). Ce séminaire avait pour objectif de convaincre le parlement européen de la nécessité de soutenir des initiatives liées aux arts vidéo et numériques. Après mon intervention, les organisateurs ont mis en débat des propositions à faire remonter jusqu’à l’Europe.
Ils ont fait cette proposition ahurissante : Ils voulaient que l’Europe récupère tout le matériel informatique et vidéo obsolète que les institutions n’utilisent plus, pour le donner aux structures culturelles et éducatives des pays pauvres du Sud méditerranéen. L’un des arguments étaient que ces moyens de communication numérique allaient permettre aux artistes et acteurs culturels du Sud de communiquer et créer avec des partenaires du Nord, malgré la fermeture des frontières.
J’ai bien entendu crié au scandale, trouvant indécente une telle attitude néo-coloniale, cette gestion institutionnalisée de la misère.
Pas de pitié pour les peuples qui résistent ! Si on veut leur donner du matériel, pourquoi celui récupéré dans nos poubelles ? Si l’on pense qu’il est important que les artistes du Sud puissent rencontrer et collaborer avec des artistes du Nord, pourquoi ne pas demander à l’Europe l’ouverture totale des frontières plutôt que de poser sur la fracture Nord-Sud des pansements numériques.
Ma réponse m’a valu d’être surnommé, du fait de mon prénom (Marc), le « Sous-commandant Marcos de l’art vidéo ». Insulte plutôt sympathique pour mes oreilles.
Cependant, cette anecdote amusante il y a 15 ans est devenue terrifiante aujourd’hui quand on voit l’attitude de l’Europe et de ses complices russes et américains vis à vis des pays africains et du Moyen-Orient, quand on pense à la criminelle politique migratoire de l’Europe qui entasse dans des camps femmes, hommes et enfants, et noie chaque année entre 3 et 4000 personnes.
Artistes et acteurs culturels n’ont humainement et politiquement pas le droit de se taire.
Et je pense que les festivals d’art vidéo doivent être à l’avant garde de ce combat et décréter l’État d’Urgence Poétique pour une Hospitalité radicale!
Pourquoi est-ce le rôle des festivals vidéo ?
Parce que depuis une vingtaine d’années, il n’y a presque plus d’images. La télévision, les réseaux sociaux, les écrans publicitaires dans les rues des mégapoles, bombardent quotidiennement nos rétines en flux permanents, non pas d’images mais de visuels. Nos cerveaux sont colonisés par des objets audio-visuels spectaculaires et fascinants qui ne donnent ni à penser ni à imaginer. Déjà, en 1980, Jean Baudrillard dénonçait cette situation naissante : « Il faudrait parler de la lumière froide de la télévision ; pourquoi elle est inoffensive pour l’imagination (y compris celle des enfants) pour la raison qu’elle ne véhicule plus aucun imaginaire et ceci pour la simple raison que ce n’est plus une image ».
Je pense que la principale raison d’être des festivals d’art vidéo aujourd’hui est de créer des foyers de résistances aux visuels. De créer des espaces-temps où des femmes et des hommes se retrouvent pour aiguiser leur regard, pour prendre le temps de contempler des images et les penser collectivement. Des espaces-temps où les artistes peuvent prendre le risque de nous donner à voir des images qui ne sont pas soumises aux lois du marché et aux critères imposés par les institutions. Des festivals qui seraient des foyers d’accueil de toutes les résistances, où chacun apprendrait à ouvrir les yeux sur la réalité du monde.
C’est pourquoi je voudrais rendre ici un hommage à votre (car il a vécu à Rome jusqu’à sa mort en 2007) grand poète électronique Gianni Toti qui nous a enseigné jusqu’à son dernier souffle qu’aucune révolution sociale et politique n’est envisageable sans une révolution des langages.
Si les festivals sont, comme je l’ai dit, des foyers de résistances aux visuels, ils doivent être aussi des foyers de résistances à ce que l’on nomme l’art contemporain. Le terme art contemporain est une appellation contrôlée par le marché de l’art et les institutions culturelles. C’est l’art officiel des pays capitalistes, comme le réalisme socialiste le fut pour l’Union Soviétique.
Parler d’art contemporain est un non sens. C’est signifier que c’est la fin de l’histoire de l’art : on ne peut pas être plus contemporain que le contemporain. Le contemporain est toujours contemporain de quelque chose. Il est donc plus juste de dire par exemple que l’art vidéo est un art contemporain… des révolutions arabes ; ou bien que l’art vidéo est un art contemporain… du massacre des innocents en Méditerranée ; ou bien encore que l’art vidéo est un art contemporain… des luttes menées par tous ceux qui n’ont pas renoncé à porter des ailes.
Mais revenons au séminaire d’Athènes que j’ai évoqué tout à l’heure pour souligner un autre danger qui guette les festivals d’art vidéo que je nommerais l’idéologie numérique. Je ne sais pas ce qu’il en est en Italie, mais en France et dans de nombreux pays européens, j’ai pu aussi le vérifier au Japon et au Canada, il n’est presque plus possible d’obtenir un financement public pour l’organisation d’un festival d’art vidéo. Vous devez obligatoirement vous revendiquer des arts numériques, même si personne ne sait exactement ce que c’est. Peu importe la qualité artistique des œuvres, il suffit qu’elles soient interactives, immersives ou je ne sais quoi. Peu importe si les artistes d’art vidéo pratiquent l’interactivité ou l’immersion depuis plus de cinquante ans (il suffit de penser à Nam June Paik, Bruce Nauman, Peter Campus, Steina et Woody Vasulka…), nous savons très bien qu’encore une fois l’art est instrumentalisé par les Etats et les puissances financières pour donner une image positive, attrayante, ludique à la nouvelle économie libérale numérique. Selon eux, les artistes doivent contribuer à la création d’une « culture numérique » afin que nous acceptions joyeusement les ravages sociaux que provoque la mondialisation du capitalisme financier.
Si nous regardons une carte du monde des festivals, nous constatons que c’est dans les pays riches et dominants (Europe, Japon, Amérique du Nord) que disparaissent les festivals d’art vidéo au profit de festivals d’art numérique. Alors que c’est dans les pays qui subissent le plus violemment les effets de la mondialisation, les pays où les peuples font encore des révolutions, que naissent des festivals d’art vidéo : en Palestine, en Syrie, en Egypte, au Kirghizstan, en Argentine, en Ethiopie… Ca mérite réflexion !
Je disais tout à l’heure qu’à Athènes des gens bien intentionnés trouvaient normal que la communication numérique, la libre circulation des informations, puisse se substituer à la libre circulation des individus des pays du Sud.
Visiblement, ça ne suffit pas de dématérialiser l’argent, les marchandises et le savoir, il faut aussi dématérialiser les êtres humains, surtout si réunis dans la rue ou sur une place (comme dans les pays arabes en 2011) ils forment un peuple. C’est ainsi qu’aujourd’hui on commence à voir naître des projets de festivals d’art numérique sur le web. Chaque individu de la planète ayant accès à Internet devient un spectateur potentiel. C’est très à la mode. Les pouvoirs politiques sont de plus en plus partisans d’une soit disant « démocratie numérique ». Si vous n’êtes pas content, pas besoin de descendre dans la rue, il suffit de vous manifester sur le web. Pas besoin d’assemblées générales où le peuple se rassemble pour débattre et prendre des décisions, il suffit d’organiser des forums de discussion sur Internet.
Bientôt, nous pourrons donc assister à des festivals sans public.
A l’Ouest rien de nouveau ! Cela a déjà existé. En Italie, à côté de Naples, dans l’amphithéâtre de Pompéï en 1971.
Je vous parle d’un temps où la télévision était encore un formidable outil de création et de diffusion.
Trois télévisions ( belge, allemande et française) ont accepté de produire un film musical expérimental, en utilisant les possibilités des machines électroniques (incrustation, démultiplication des images dans un seul cadre, etc), avec le groupe Pink Floyd. La réalisation est confiée au Franco-Ecossais Adrian Maben qui déclara : « J’ai voulu faire un anti festival de Woodstock ». En effet, le tournage s’est déroulé pendant trois jours et une nuit devant zéro spectateurs. Et cela a donné un film que je considère comme précurseur de l’art vidéo, intitulé : Pink Floyd : Live at Pompeii (63’- 1972) https://vimeo.com/199425118.
Et comme une bonne histoire de s’arrête jamais, voici un hommage au film de Maben, réalisé en 2012 par le réalisateur japonais Yoshi Sodeoka : https://vimeo.com/39349274 intitulé One of these days I am going to cut your film into little pieces.
Les festivals d’art vidéo sont plus que jamais des foyers de résistances poétiques pour lutter contre la suprématie des visuels qui remplacent les images, contre l’idéologie de l’art contemporain, contre l’idéologie numérique, contre la loi du marché… Mais ils ne peuvent pas se contenter de résister, de dire Non. Ils doivent aussi affirmer quelque chose, avoir une vision, une idée du futur. Et cette idée, ils doivent l’expérimenter selon leurs possibilités.
Pour illustrer mon propos, je vais m’appuyer sur quelques expériences vécues par le festival des Instants Vidéo, non pas que je les considère comme des exemples à suivre, mais parce que ce sont de modestes tentatives de faire exister une idée.
Quelle cette idée ? Nous pensons que les vieux langages (philosophiques, poétiques, artistiques, politiques) ne peuvent générer que de vieilles pensées. Or, si nous voulons changer le monde comme le voulait Marx, nous devons aussi changer la vie comme le voulait Rimbaud. Nous pensons donc qu’aucune révolution sociale et politique n’est possible sans une révolution poétique. Et celle-ci n’est envisageable, dans le contexte actuel de la mondialisation, qu’à l’échelle internationale. Ainsi, comme le rêvait le poète Hölderlin, nous pourrons habiter poétiquement le monde.
En 1993, les Instants Vidéo co-organisent le 1er Festival d’art vidéo de Casablanca. Ce festival est né suite à un stage que j’avais animé l’année précédente au sein de l’Université des Lettres de Ben M’Sik, à l’issue duquel des étudiants ont déclaré que c’était la première fois qu’ils voyaient des films qui ne leur disaient pas « voici ce qui est bien, voici ce qui est mal ! », mais « poses-toi des questions et penses par toi-même ! ». Ils ont donc demandé aux Instants Vidéo de les aider à créer un festival d’art vidéo pour que tous les Marocains apprennent à penser par eux-mêmes, condition indispensable pour transformer la société. Il faut préciser qu’à l’époque le Maroc était dirigé d’une main de fer par le dictateur Hassan II.
Cette année là, avec la chanteuse Touria Hadraoui et le poète Abdallah Zrika (qui a fait deux ans de prison pour « délit de poésie »), nous avons créé l’Internationale Icariste, avec une seule condition d’adhésion : « L’ Internationale Icariste regroupe tous ceux qui n’ont pas renoncé à porter des ailes, malgré la possibilité de la chute ».
Les Instants Vidéo ont accompagné ce festival pendant sept ans, jusqu’à ce qu’il devienne autonome. Pendant sept ans, nous avons organisé des ateliers de création dans plusieurs villes du Maroc, soutenu les jeunes artistes émergeants dont le plus connu aujourd’hui à l’échelle internationale est Mounir Fatmi. En 1997, nous avons même créé un second festival, dans une ville du désert à la frontière algérienne, Figuig. Petite anecdote : des années auparavant, pendant son service militaire, Jean-Paul Fargier avait créé le premier ciné-club de Figuig.
En 2003, les Instants Vidéo sont chassés de leur ville natale, Manosque, par une Municipalité réactionnaire pour qui la culture devait être un divertissement. Nous créons pour nous défendre le Comité Quetzal qui va regrouper plus d’un millier de personnes dans le monde. Quetzal, du nom de cet oiseau d’Amérique Centrale qui une fois encagé voit ses ailes ternir, son chant s’éteindre. Et parfois même, il meurt. Comme les artistes.
En 2004, nous nous installons à Marseille. Nous décidons que Marseille sera à la fois notre territoire d’ancrage et notre piste d’envol. Nous devenons nomades et organisons un festival qui dure trois mois, dans plusieurs villes de France, en Uruguay et en Argentine.
En 2009, nous accompagnons la naissance du 1er festival d’art vidéo de Syrie à Damas, avec l’organisation All Art Now. Là aussi, une dictature. Mais nos partenaires étaient convaincus que la situation était mûre pour ouvrir la Syrie à des formes artistiques contemporaines. Il n’y a eu que deux éditions. Depuis 2011, les artistes syriens se sont éparpillés dans le monde et nous continuons à les soutenir en prévision d’une troisième édition du festival lorsque la révolution sera enfin victorieuse.
Toujours en 2009, nous co-fondons avec la Quattan Foundation, le 1er festival d’art vidéo et de performance de Palestine, le festival /si:n/, qui a lieu tous les deux ans. La 5e édition s’est déroulée en juin 2017. Etant données les très grandes difficultés de circulation des Palestiniens dans leur propre pays, du fait de l’occupation israélienne, le festival se déroule dans plusieurs villes, Ramallah, Birzeit, Gaza, Bethléem, Jérusalem…
Quand nous avons demandé à nos partenaires palestiniens pourquoi ils tenaient tant à ce festival d’art vidéo, alors qu’ils avaient des problèmes beaucoup plus graves à gérer, ils nous ont dit en souriant qu’ils voulaient créer quelque chose de normal. Créer un festival d’art vidéo comme il peut s’en créer en Europe. Moi qui me suit toujours méfié des normes, j’ai soudain compris que quand la situation est à ce point a-normale, la normalité peut être révolutionnaire.
Suite à la création de ce festival palestinien, nous avons exercé un nouveau métier, celui de passeurs. Les artistes palestiniens ayant beaucoup de mal à circuler, nous avons pris en charge de faire circuler les œuvres non seulement du Sud vers le Nord, mais aussi dans tous pays arabes. Nous avons dû nous doter d’un second passeport, car avec des tampons israéliens sur votre passeport, vous ne pouvez pas vous rendre par exemple au Liban ou en Syrie.
Encore en 2009, nous organisons à Alexandrie (Egypte) un grand workshop intitulé « Mémoire et Futurisme », à l’occasion du 100e anniversaire de la publication du 1er Manifeste Futuriste italien, rédigé par Marinetti. Or, Marinetti est né à Alexandrie. Tout en rejetant l’engagement fasciste de Marinetti, nous tentons de démontrer que l’art vidéo est le fils du Futurisme à cause de ce mariage de l’art et des nouvelles technologie. Marinetti voulait raser les Musées en Italie pour décharger les artistes du poids du passé, nous déclarons que les artistes égyptiens devront à la fin du workshop raser les pyramides.
En 2011, nos ami(e)s des pays arabes font des révolutions en Tunisie, en Egypte, en Syrie… En 2012, nous publions un Manifeste appelant tous les artistes du monde à accompagner ces révolutions d’une révolution des langages : le Manifeste Zutiste (qui vient du mot Zut !, Accidenti en italien), en référence au Mouvement Zutiste créé pendant la Commune de Paris en 1871 par les poètes Rimbaud, Verlaine et l’inventeur du phonographe Charles Cros, union de la poésie et de la technologie !
En 2013, nous célébrons le 50e anniversaire de l’art vidéo au Japon (Tokyo et Yokohama) parce que ce sont les Japonais qui ont inventé la 1ere caméra vidéo portable (la Portapack), en Belgique (Liège) pour célébrer l’étroite collaboration (qui a duré 10 ans) entre la télévision belge et les artistes vidéo, en Palestine et en Egypte (Alexandrie) pour célébrer le renouveau de l’art vidéo grâce à l’entrée en jeu des pays arabes, et enfin à Marseille où nous avons convié des commissaires d’exposition à raconter l’histoire de l’art vidéo dans leur pays, Québec, Cuba, Islande, Kirghizstan, pour n’en citer que quelques uns. C’est à cette occasion que nous avons fait connaissance du pionnier de l’art vidéo italien, Michel Sambin.
Entre 2014 et 2017, nous avons continué à consolider nos liens avec nos partenaires et artistes du sud de la Méditerranée, dans le contexte terrifiant que vous connaissez. Les guerres au Moyen-Orient, et ces millions de personnes qui fuient leurs pays, ces dizaines de milliers de femmes, hommes et enfants qui sont entassés dans des camps, ces milliers milliers de personnes qui se noient pour tenter de nous rejoindre. C’est une situation inédite. Jamais depuis la 2e guerre mondiale l’Europe n’avait à ce point méprisé tous les traités internationaux et les Droits de l’Homme.
C’est pourquoi en 2014, nous avons titré notre festival de ce slogan : « Pour une libre circulation des corps et des désirs ». Chaque année, avec nos partenaires du Réseau Euromed France (REF), nous organisons des stages pour repenser collectivement des notions telles que la démocratie ou les droits culturels, avec de jeunes syriens ou libyens engagés dans des organisations de la société civile de leur pays.
En 2018, nous célébrerons à la fois les 50 ans de Mai 68 et les 2000 ans d’Ovide. Vive la VidéOvide !
Pour terminer mon exposé, encore quelques remarques: Nous avons l’habitude en Europe de dire que la Grèce est le berceau de notre civilisation. Alors, relisons Homère. Dans l’Iliade et l’Odyssée, il y a une scène récurrente. A chaque fois qu’un étranger arrive, avant même de lui demander d’où il vient et ce qu’il veut, il faut lui offrir le gîte et le couvert, et quand il repartira lui offrir un cadeau pour éterniser le lien. L’hospitalité est donc un devoir universel aussi indiscutable que l’interdit de l’inceste.
Souvenons-nous aussi du premier vers de l’Iliade: « Chante, déesse, la colère d’Achille ». Nous avons là la définition de l’art et la raison d’être de nos festivals. Que dit ce vers ? Il nous dit : métamorphose ta colère en un chant.
Ce que je vais vous dire à présent va nécessiter une démonstration.
(Là, j’accompagne mon récit du découpage de deux pommes avec un couteau)
Prenez une pomme. En général, par souci d’efficacité nous la coupons en suivant son méridien, de haut en bas. Et que découvre-t-on au cœur de ce fruit rond comme la terre ? Une ligne de séparation. C’est le monde d’aujourd’hui.
Maintenant, sortons de la norme rationnelle, efficace, rentable, et coupons la pomme en suivant sa ligne équatoriale. Et que découvre-t-on ? Deux étoiles. Le cosmos est contenu dans le cœur de notre planète. C’est cela l’art vidéo, la possibilité de découvrir en soi la démesure du cosmos. Seuls les artistes, les scientifiques, les révolutionnaires et les amoureux connaissent cela.
Je vous souhaite d’être follement aimé(e).